Article
paru le 10 mai 2009 dans The
Guardian
(Royaume-Uni)
Extraits
en français :
"Nicolas
Sarkozy a pris le pouvoir en mai 2007 en promettant de transformer la
France et de restaurer son statut de grande nation. Culotté, sûr de
lui et à présent marié à l'une des femmes les plus glamour
d'Europe, sa présidence n'a pas manqué de mélodrame. Mais sa cote
de popularité a plongé, le chômage est en hausse et les employés
des services publics se révoltent. Est-ce que Sarko a fait ce qu'il
avait promis?
Une
fête étrange et quelque peu surréaliste a eu lieu la semaine
dernière sur les Champs Elysées, sur le trottoir en face du
Fouquet's. Habillés d'imperméables pour lutter contre un froid hors
saison, les invités , un gateau à bouts de bras, sifflaient
bruyamment puis chantaient de façon délibérement discordante le
fameux "joyeux anniversaire".
Bien
qu'il adore les événements organisés en son honneur, Nicolas
Sarkozy n'aurait pas aimé celui-ci. Les pancartes donnaient un
indice, particulièrement celle qui proclamait : "Sarkozy : une
pandémie à lui tout seul." (...)
Les
faits sur le terrain sont incontestables (...). Chaque semaine, un
nouveau secteur fait connaître les raisons de sa colère: la semaine
dernière les prisons, la semaine précédente, les hôpitaux. Les
universités sont paralysées depuis des mois par la plus grande
action de l'histoire du monde scientifique et intellectuel français.
Et
puis il y a le secteur privé dont les employés, quand ils font face
à des plans sociaux massifs et de maigres indemnités de
licenciement, kidnappent leurs patrons dans l'espoir d'obtenir une
meilleurs conditions de départ. Le "bossnapping" pourrait
être reconnu comme le symbole des années Sarkozy. (...)